1. |
Bayou du sentiment
03:52
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Bayou du sentiment
Y faudrait vraiment que t’oublies la fille
Sur qui tu as eu un trop gros kick
Vous deux ça marchera pas mais tu voudrais pareil
Tu décroches pas ça devient pathétique
Enfoncé dans le marais de l’illusion
Tu espères désespérément
Et pis tu tournes en rond
Dans le bayou du sentiment
De l’amour sans issue
Dans le bayou du sentiment
Là où tu t’es perdu
Dans le labyrinthe végétal aux infinis couloirs
Dans les méandres dans la vase
Dans les sables mouvants
Dans ses mâchoires d’alligator assoifé de sang
Y faudrait vraiment qu’tu slacques la bouteille
T’oublieras pas longtemps ton gros kick
Nous on est rendus à l’eau, tu continues pareil
T’en débouches une autre ça devient athlétique
Enfoncé dans le marais de la boisson
Tu te répètes constamment
Ah oui ça tourne en rond
Dans le bayou du sentiment
De l’amour sans issue
Dans le bayou du sentiment
Là où tu t’es perdu
Dans le bayou du sentiment
De l’amour sans issue
Dans le bayou du sentiment
Là où tu t’es perdu
Dans le labyrinthe végétal aux infinis couloirs
Dans les méandres dans la vase
Dans les sables mouvants
Dans ses mâchoires d’alligator assoiffé de sang
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2. |
Dans le bois
01:58
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Dans le bois (Benoit Paradis)
Alors qu’on venait tout juste
De partir vers la forêt
Au bout de la rue
Le soleil est parti
Le ciel est venu tout gris, foncé
D’un coup
Le blizzard nous est tombé dessus
D’un coup
Le vent voulait tout arracher
Criait sa fureur dans les fils électriques
Ça commençait à peine
C’était déjà fini
On a repris les pelles quand le soleil est r’sorti
On a sué not’vie même si y faisait moins 20
Y’a fallu qu’on s’fasse booster par les voisins
On était prêts à décoller mais les roues
Spinnaient dans l’beurre tristement
T’es sortie pousser l’char la face dans l’pot d’échappement
Au moins trois heures après, on était dans le bois
Le soleil se couchait, pis on s’attendait pas
À partager le sentier avec une armée de skidoos qui défilaient
Dans un bruit de chainsaw et parfumaient d’essence la forêt
On a fait demi-tour, pis on s’est chicanés,
Notre journée dans nature, c’était plutôt raté
On était écoeurés, pis y’a fallu repelleter
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3. |
Lumbago
03:29
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Lumbago (Benoit Paradis)
Le goût de voyager
m’a pris hier après-midi
J’suis v’nu tout excité
pis j’ai même souri
Où c’est qu’j’pourrais aller
avant que mes vacances soient finies
J’pourrais p’t’être commencer
Par sortir de mon lit
Ça c'était déjà un exploit à relever (faisait deux jours que j’tais couché)
J’ai eu d’la misère à me déplier
Tout bien pesé j’opte pour le salon
Qui me semble un bon choix de destination
J’entame un pas pis je glisse sur une bobette qui traînait là
Le goût de voyager
Était devenu ténu
Lumbago sul plancher
Ça m’tentait comme pu
Dans toute bonne odyssée
Faut prévoir des imprévus
J’voulais me motiver
On s’rapproche du but
Le goût de voyager
Une fois debout m’a repris
J’étais galvanisé
À moi l’infini!
Les paysages se déployaient devant mes yeux
Ah! Reprendre la route ça rend heureux
Je savourais la liberté sans savoir
Que la tempête s’mettrait à tomber dans l’couloir
Un gros dégât d’eau qui vient d’en haut (faut qu’j’appelle les proprios)
Le goût de voyager
malgré tout n’a pas faibli
J’me suis rendu à’TV
J’avais réussi
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4. |
Écrans
03:09
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Écrans (Benoit Paradis)
Est-ce que tu savais
Qu’on peut faire des bouquets de fleurs
Avec des pilons de poulet? Non?
Non tu l’savais pas hein?
J’suis tombé s’une vidéo d’un gars
Y’est vraiment hot. Non, pour vrai!
Attends, j’vais t’montrer ça
J’sais pas comment qu’y fait
Mais y’est impressionnant…
Ah non là, j’veux pas d’pub, j’hais ça, là
Bon, y reste quinze secondes là
Quinze secondes, attends!
T’es vraiment gossant…
Comment ça tu t’en fous?
Tu regardes aut’chose, ah bon, c’est quoi?
Y’est trop cute le minou, vraiment trop cute
Jamais de toute ma vie je n’aurai perdu autant de temps
Depuis que j’possède cet objet rien n’est plus comme avant
Je ne sais pas si je le possède chu ben plus possédé
Je ne m’appartiens plus, je suis complètement obsédé
C’est plus fort que moi je dois poser mes doigts
Sur la belle surface de mon téléphone à moi
Au moins une fois par demi-heure si je veux pas rater quelqu’chose
C’est vraiment incidieux oui ça me prend ma dose
Ça prend le contrôle de mon cerveau pis je suis consentant
Jamais de toute ma vie je n’aurai perdu autant de temps
Jamais de toute ma vie je n’aurai r’gardé autant d’écrans
C’est plus fort que moi, je dois poser mes yeux
Sur ce beau cossin tout droit descendu des cieux
Au moins une fois par minute si je veux pas rater ma vie
C’est vraiment pernicieux oui c’est un cercle vicieux
Ça prend le contrôle de mon cerveau
Y’a-tu quelqu’un qui peut m’amener loin dans l’bois, les yeux bandés pour que j’sache pu où chu, pis qu’y r’parte avec tous mes cossins qui font bip bip, on peut-tu juste jouer aux cartes? juste ça…
Jamais de toute ma vie je n’aurai perdu autant de temps
Depuis que j’possède cet objet rien n’est plus comme avant
Je ne sais pas si je le possède chu ben plus possédé
Je ne m’appartiens plus, je suis complètement obsédé
C’est plus fort que moi, je dois poser mes yeux
Sur ce p’tit cossin très design et lumineux
Au moins une fois par minute si je veux pas rater ma vie
C’est un vrai cercl’vicieux oui ça c’est du sérieux
Ça prend le contrôle de mon cerveau
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5. |
Dans tes bras
03:35
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Dans tes bras (Benoit Paradis)
Prends-moi dans tes bras
J’ai vraiment besoin de ça
Vraiment vraiment besoin d’ça
Reste encore un peu
Je cherche mon air
Je traîne mon désert dans ton salon
Où tout me fait peur, me fige
Ouvre-moi
Ouvre-moi les bras
Ouin j’voudrais pas te déranger oui scuse j’me suis pas annoncé
Ouin ça va… ben… c’est pas… c’est pas
Dans ruelle y’a des paquebots empilés
Remplis de visages mus par des yeux mécaniques qui parlent rouge vert bleu
J’me fraie un chemin en achetant des déchets
J’me moule dans les océans de plastique
Je promets la lune au restaurant
Je cherche un sens dans des pixels
De poison frais
Une collection de sacs de poubelle
De questions poches
De parfums de marde
Le contrats imaginaires les films d’horreur de trois secondes
Je fige en impossibilité de choisir entre une infinité de cauchemars potentiels
Le bon dieu est devant moi dedans moi pis j’ai juste envie d’y dire fuck you
Prends-moi dans tes bras
J’ai vraiment besoin de ça
Vraiment vraiment besoin d’ça
Reste encore un peu
Je cherche mon air
Je traîne mon désert dans ton salon
Où tout me fait peur me fige
Ouvre-moi, ouvre-moi les bras
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6. |
Papa
01:33
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7. |
Chaise musicale
03:34
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Chaise musicale (Benoit Paradis)
Y’a une tradition qui change à Montréal
C’est celle de jouer à la chaise musicale
On peut dire que ça se passe un peu partout
Le jeu est rendu fou
Essaie de trouver un logement abordable
Les prix montent en flèche c’est épouvantable
Partout ça se d’mande comment joindre les deux bouts
Ça t’prend une deuxième job si tu veux rester chez vous
Une chose qui devient de plus en plus normale
Une lettre qui t’annonce des rénovations
Assortie de 200 piasses d’augmentation
Par mois ça fait mal
Imagine-toi deux secondes sur l’aide sociale
Impossible de vivre dans ton quartier natal
Ni dans ceux autour tu te r’trouves loin de tout
Le jeu est rendu fou, on est dedans jusqu’au cou
Essaie de t’trouver un logement pas minable
Ou ben un correct à un prix raisonnable
Y’en a qui montent les enchères qui ont plus de sous
Le jeu est rendu fou
Oui c’est un phénomène international
Si t’es pauvre, t’es vieux ou monoparentale
Pis si tu viens d’Manawan ou de Tombouctou
T’as moins d’chances de t’trouver un chez-vous à ton goût
Pis si tu travailles au salaire minimal
À l’augmentation tu offres une opposition
Bientôt tu reçois un avis d’éviction
Pis ça repart le bal
On joue au jeu de la chaise musicale
Manque toujours une place c’est la règle principale
Toi combien de temps tu penses tenir le coup?
Le jeu est rendu fou, c’est une vraie maison de fous
On est dedans jusqu’au cou
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8. |
Qu'est-ce que c'est
03:55
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Qu’est-ce que c’est (Benoit Paradis)
Ça se peut que le feu te fasse peur
Que tout ce que tu crains veuille se faire
Quequ’chose est tapi au fond d’ton coeur
Qu’on voit peu qui se cache et se terre
Ça se peut que t’aies des haut-le-coeur
Un vertige même si t’es pas dans les airs
La tête qui tourne à cent mille à l’heure
Quequ’chose dans ton ventre qui se serre
Qu’est-ce que qu’est-ce que qu’est-ce que qu’est-ce que
Qu’est-ce que c’est?
C’est la vie, oui
Ça se peut que tu rêves en couleur
Ressentes une joie profonde comme la mer
Chaque pensée est un bouquet de fleur
Cerveau jardine en haute atmosphère
Une chanson fait voler ton coeur
Dansent tes pieds tu touches plus à terre
Ton ventre une étoile un dauphin rieur
Se baignant dans l’eau de l’univers
Qu’est-ce que qu’est-ce que qu’est-ce que qu’est-ce que
Qu’est-ce que c’est?
C’est la vie, oui
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9. |
Contre-courant
00:39
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Contre-courant (Benoit Paradis)
Contre-courant d'air d'aller aux toilettage de raison bidon d'essence de la virage à cent quatre-vingt degrés de séparation des pouvoirs un ami pleurer de joie de vivre à cent mille à l'heure des comptes sur moi mes souliers roses tapissés de satin portefeuille morte saison des pluies acides gras transport d'attache à pain blanc St-Alphonse Desjardins d'hiver passé date limite de jeu de carte de hockey bottines de marche dans le quartier des spectacles
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10. |
Dans ma tête
04:04
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Dans ma tête (Benoit Paradis)
On peut dire que j’suis dans ma tête
Presqu’autant qu’j’ai la tête ailleurs, la tête ailleurs
La tête ailleurs où je m’efface
Tu ne peux plus suivre ma trace
En avion ou ben en métro
Même à pied j’suis toujours en train
De me perdre sur un bateau
Sur un bateau à la dérive à la dérive
Mon plan de vol s’est envolé
J'suis une girouette qui s’laisse aller
J'me laisse aller
Je butine de fleur en fleur
Je cède la place du conducteur
Plus tard, hier, y’a juste maintenant
Et je dérive obstinément
Mais le tumulte s’empare de moi
La colère et je désespère
Capitaine! Re-
viens à bord pis
Tiens le cap vers
La lumière la lumière
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11. |
Pas si peace
03:42
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12. |
Éli
02:21
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Benoit Paradis trio Montreal, Québec
Formé de Chantale Morin au piano lumineux et Benoît Coulombe à la contrebasse groovante, le groupe mené par le chanteur ,
tromboniste et multi-instrumentiste Benoit Paradis propage ses chansons entremêlant jazz, poésie et humour avec une bonne humeur contagieuse.
Unique par ses influences et son interprétation théâtrale, le projet se démarque dans le paysage de la chanson et du jazz.
... more
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